Cette crise est une leçon d'humilité qui conduit aussi à une reconnaissance, voire à une réhabilitation de la recherche, dont nous mesurons tous désormais l'importance. Quand il y a une urgence, on trouve toujours les moyens nécessaires, parfois gigantesques – cette crise a déjà coûté 50 milliards d'euros à l'État. Pourtant, l'expérience montre que l'anticipation des crises coûte toujours moins cher que la réparation de leurs dégâts. À cet égard, il en va du coronavirus comme il en sera de la crise environnementale qui nous attend ou comme il en a été de la crise économique et financière de 2008, liée à la dérégulation.
On a souvent rogné sur les budgets, y compris ceux des organismes d'expertise. Dans votre secteur d'activité, avez-vous le sentiment d'avoir disposé de moyens suffisants pour financer et organiser vos recherches, aux niveaux national et européen, sur les maladies de ce type ou d'autres maladies émergentes ? Disposez-vous maintenant de ces moyens ? J'espère que tel est le cas. Surtout, quels conseils nous donnez-vous pour éviter d'autres crises de ce type à l'avenir ?