Un des membres du CARE est expert en intelligence artificielle et un autre connaît assez bien ce domaine. Pour toute question ayant trait à l'intelligence artificielle, nous nous reposons beaucoup sur eux, mais nous consultons, en complément, des experts extérieurs.
Il m'est un peu difficile de répondre à votre question relative au délai de réponse, Monsieur Barrot. Comme je l'ai indiqué dans mon propos introductif, le CARE reçoit des fiches de proposition et s'efforce de transmettre son avis au ministère de la recherche le plus rapidement possible, au plus tard dans la semaine. Ensuite, j'ignore dans quel délai les porteurs de projet obtiennent une réponse du ministère. Pour dire les choses clairement, nous n'avons pas de contact direct avec les porteurs de projet. C'était le cas dans les premiers temps qui ont suivi la création du CARE, mais ce fonctionnement artisanal créait un désordre terrible, source de retards. Désormais, tout est centralisé par le ministère : celui-ci nous envoie les propositions et nous lui retournons un avis qu'il communique aux porteurs de projet. Cette procédure fonctionne bien.
Vous avez parlé de « décision scientifique », monsieur Barrot. Je précise que, pas plus que le conseil scientifique, nous ne prenons de décision ; nous donnons seulement un avis, la décision revenant au ministère. Et, pour émettre cet avis, nous ne faisons pas appel à des évaluateurs, car nous examinons non pas des projets mais des propositions formulées généralement de manière très succincte – elles tiennent parfois en quatre lignes, se bornant, en somme, à estimer si l'idée est intéressante à explorer ou s'il est préférable de l'oublier. Nous ne disposons pas de suffisamment d'éléments pour réaliser une véritable évaluation scientifique. Dans un deuxième temps, les porteurs de projet doivent élaborer un véritable projet et le soumettre aux instances compétentes. Nous pouvons néanmoins leur recommander de s'adresser à telle ou telle agence de financement, par exemple à l'ANR, au programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) ou à la Fondation pour la recherche médicale, qui réalisent ces évaluations.