De l'avis général des chercheurs, les financements dédiés à la recherche, en particulier à la recherche fondamentale et clinique, sont insuffisants au regard de ce que l'on observe dans d'autres pays, notamment en Allemagne, au Royaume-Uni ou en Corée du Sud.
Néanmoins, une mobilisation financière importante a clairement eu lieu dans le contexte de l'épidémie. On peut se réjouir, par exemple, que le taux de succès consécutif à l'appel à projets lancé par l'ANR ait atteint 30 à 35 %, résultat que l'on a davantage l'habitude de voir pour des appels à projets financés par les agences suisses ou allemandes.
Les moyens nécessaires sont donc là pour faire face à l'épidémie ; reste à savoir dans quelle mesure la mobilisation se poursuivra. J'espère que l'annonce du Président de la République d'une augmentation du budget de la recherche de 5 milliards d'euros sur dix ans se concrétisera. Il importe aussi de savoir quelle forme elle prendra. Il convient d'apporter un véritable soutien à la recherche fondamentale, dont on mesure désormais l'importance considérable pour la prise en charge des épidémies et pour notre réactivité à tous les niveaux.