Le 8 avril 2020, le conseil scientifique a rendu un avis relatif aux outre-mer face à l'épidémie de coronavirus, indiquant en substance que le virus avait été traité très tôt dans ces territoires. En effet, un confinement et une quatorzaine stricte ont été instaurés immédiatement après le franchissement du seuil épidémique dans certains de ces territoires, avant même qu'il ne soit atteint dans d'autres, permettant de contenir la propagation de l'épidémie.
Le conseil scientifique a par ailleurs préconisé des mesures particulières, tenant compte de l'éloignement et de l'insularité de la plupart des territoires ultramarins, lors de la mise en œuvre du confinement. Sa principale recommandation repose sur une stratégie : tester, tester, tester.
Le Premier ministre a annoncé hier une approche territorialisée du déconfinement et le Président de la République a ajouté que les outre-mer pourraient être des territoires pilotes en la matière, répondant ainsi à la demande formulée par la délégation aux outre-mer. Le processus de déconfinement, d'ores et déjà entamé en Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna, a été amorcé à Saint-Pierre-et-Miquelon.
Cela étant, M. Édouard Philippe a indiqué qu'il fallait prendre au sérieux le risque d'une seconde vague épidémique. Notre inquiétude est d'autant plus grande que les parents d'élèves, les enseignants et les personnels des collectivités territoriales craignent une résurgence de la maladie dans les écoles si la rentrée scolaire était précipitée, notamment ici, en Guadeloupe.
Quelles mesures particulières préconiseriez-vous s'agissant de la stratégie de déconfinement dans les territoires d'outre-mer, au regard des données relatives à la propagation du virus et des premières expériences menées localement ?