Je m'associe aux propos de Boris Vallaud sur la réduction de notre temps de parole, dans un moment où le Parlement peine à conserver une vie démocratique, pour les raisons que nous connaissons.
La réponse de M. Djebbari me laisse dubitatif. Depuis le 13 avril, la situation des transports en Île-de-France est catastrophique aux heures de pointe. J'ai du mal à imaginer comment elle pourrait être réglée d'ici au 11 mai.
Il est de plus étonnant que les masques ne soient pas fournis gratuitement à l'entrée des transports, au moins aux heures de pointe.
Je m'interroge également sur le nombre de personnes qui seront présentes pour réguler les rames, car les agents habituels ne suffiront pas.
Le secteur des transports a été présenté comme stratégique. Il est certes normal de consacrer 7 milliards pour sauver Air France, et de soutenir la SNCF. Mais peut-on avoir la garantie que ces plans ne se transforment pas en suppressions d'emplois ?
Plus globalement, la crise a montré la nécessité d'une entreprise nationale capable d'agir sur tout le territoire. Dès lors, pourquoi ne reviendrions-nous pas sur l'ouverture à la concurrence et la privatisation rampante, pour imaginer un pôle public du transport ? M. Le Maire a récemment repris une mesure que nous avions proposée, celle d'assurer une desserte par train, plutôt que par avion, aux destinations situées à moins de deux heures trente. Une réflexion sur l'ensemble des moyens de transport est donc nécessaire, que seul un pôle public pourra mener.