Le 13 avril, le Président de la République a annoncé la réouverture progressive des crèches, écoles, collèges et lycées à compter du 11 mai. Ses propos ont ensuite été complétés par les annonces du Premier ministre et les vôtres. Il a été décidé que le retour dans les établissements serait progressif.
Dans le protocole sanitaire que vous avez dévoilé la semaine dernière, vous insistez sur la progressivité et les adaptations locales nécessaires pour chaque établissement. Par ailleurs, vous faites du respect des règles d'hygiène un point dur lors de l'accueil des élèves, lors des activités sportives et culturelles ou encore lors du nettoyage des locaux, qui doit être fréquent.
La réouverture des classes suscite une vive inquiétude en Guadeloupe et, je le crois, dans de nombreux territoires ultramarins. Les responsables de ces collectivités, tout comme les maires et les parents d'élèves, s'inquiètent d'une éventuelle mise en danger des enfants et du personnel de l'éducation nationale. À cela s'ajoutent des difficultés propres à certaines communes, par exemple l'absence d'eau à l'intérieur des établissements scolaires –c'est particulièrement le cas à Mayotte.
À une semaine du retour en classe, dans quelle mesure pouvez-vous nous assurer que la sécurité des enfants ultramarins sera garantie, compte tenu du contexte sanitaire spécifique de ces territoires ?
Par ailleurs, vous indiquez que chaque collégien devra être muni d'un masque, mesure qui sera également obligatoire pour les encadrants et les enseignants. Pouvez-vous nous assurer que les départements et collectivités d'outre-mer seront dotés d'un stock de masques suffisant pour garantir la sécurité dans les toutes prochaines semaines ?