Les membres du groupe de la France insoumise souhaitent, comme tous, l'issue heureuse du déconfinement engagé, mais on ne peut pas dire qu'elle dépend seulement du comportement des gens, comme vous y avez insisté. Elle dépendra aussi des décisions qui ont été prises, la première étant la date retenue, le 11 mai ; avez-vous eu votre mot à dire à ce sujet ? Le Conseil scientifique était plutôt favorable à ce que la rentrée scolaire ait lieu en septembre ; le choix qui a été fait est-il le vôtre ? Si c'est le cas, pourquoi avoir donné la responsabilité de l'organisation de la rentrée aux communes, aux écoles et aux parents par le biais du volontariat au lieu de privilégier un choix pédagogique, celui de faire rentrer en classe les enfants en fonction de leur retard, puisque tous ne pourront réintégrer l'école en même temps ? Alors que 700 000 tests hebdomadaires sont, nous dit-on, indispensables, la capacité quotidienne annoncée était de 50 000 tests il y a deux semaines ; où en est-on ? Le ministre de la santé, que j'ai interrogé à ce sujet, m'a répondu : « Si on a besoin de tests, on les aura ». Comment allez-vous procéder ? Il a été question d'installer cinq plateformes ; se sont-elles matérialisées ? Enfin, on a le sentiment que vous envisagez des conditions de déconfinement plus strictes pour les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) où la situation a été dramatique ; n'auriez-vous pu mettre en œuvre un plan d'urgence pour anticiper une nouvelle situation sanitaire critique ?