L'outil des grandes villes et des agglomérations pour contribuer à la relance de l'économie, c'est la commande publique. Nous redémarrons les chantiers en nous appuyant sur les protocoles professionnels convenus entre le Gouvernement et les grandes organisations professionnelles. Nous observons un surcoût de 20 %, que nous souhaitons partager entre les maîtres d'ouvrage et les entreprises adjudicataires : c'est déjà une contribution très concrète et qui ne demande rien à l'État.
La réforme du modèle économique et du financement du logement social, il y a trois ans, a produit des effets extrêmement négatifs et récessifs avant même la crise. Nous avons trois raisons d'investir dans le logement social : le maintien de l'objectif de 25 % de logement social en 2025 ; la relance de la politique de la ville par le Gouvernement et la transition énergétique, qui suppose d'investir massivement. Malheureusement, cette réforme, engagée sans concertation, a diminué des trois quarts la capacité d'autofinancement des organismes de logement social publics. Certes, des regroupements se sont produits, mais lentement, partiellement, et ils n'ont produit que des économies extrêmement limitées. Le besoin de logement social sera beaucoup plus aigu car des millions de Français seront durement frappés par la crise : le maintien de cette réforme ne fera qu'aggraver la situation. Le Gouvernement a eu la sagesse de suspendre celle des retraites, dont la nécessité est pourtant reconnue ; il s'honorerait d'en faire autant pour le logement social, faute de quoi ce sera la catastrophe assurée d'ici à six mois dans nos villes grandes et moyennes.