Quels enseignements tirez-vous de la crise en ce qui concerne les relations avec les ARS ? Que peut-on envisager pour améliorer une situation qui a été dénoncée en de nombreux endroits, en particulier dans le Grand Est ? Un certain nombre de leçons ont déjà été tirées, avec des changements au niveau des directions ; mais au-delà de la question des personnes, des questions de structures se posent.
S'agissant de la relation maires-préfets, la durée d'exercice des préfets me paraît une question importante. Pour établir de bonnes relations, il faut du temps ; or la rotation des préfets, qui passent en moyenne deux ans sur un poste, interroge. En 2014, la Cour des comptes préconisait une durée minimale de trois ans d'exercice pour un préfet de département, et de quatre ans pour un préfet de région. Ne faut-il pas ainsi garantir la stabilité nécessaire pour mettre en place tous les outils de gestion de la crise – dont il faut tout de même préciser que personne ne l'avait vu venir ? Malgré toutes les qualités que l'on connaît au corps préfectoral, la connaissance du territoire – garantie d'une bonne réactivité – nécessite du temps ; avez-vous l'impression d'en disposer dans l'exercice de vos missions ?