Intervention de Bertrand Gaume

Réunion du jeudi 14 mai 2020 à 10h00
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Bertrand Gaume, préfet de Vaucluse :

Peut-être me suis-je mal exprimé, M. Molac, mais il y aura bien des tests en Vaucluse : il y en a déjà et il y en aura encore plus, grâce à un plan territorial de tests en laboratoires privés, en drive ou à l'hôpital. Ce que je voulais dire, c'est qu'il n'y avait pas eu dans le Vaucluse de réquisition du laboratoire départemental agréé, c'est-à-dire du laboratoire départemental vétérinaire, qui peut faire des tests sérologiques, mais pas de tests PCR.

Nous mettons en place les dispositifs permettant le suivi des cas positifs et des cas contacts – dans le cadre de la loi promulguée, c'est-à-dire postérieurement à la décision du Conseil constitutionnel. L'essentiel est que nous puissions agir de manière cohérente les uns par rapport aux autres mais, comme le dit la formule sacramentelle des décrets, « chacun en ce qui nous concerne ». Bien entendu, nous n'allons pas faire le travail du médecin de famille ou de la cellule de la CPAM qui, eux, peuvent avoir accès à des données médicales. Notre appui sera de nature logistique : il pourra s'agir de capacités d'hébergement, de portage de repas ou de services particuliers.

Pour ce qui est des mesures de police administrative, je rejoins mes collègues pour dire que nous avons systématiquement fait du « cousu main ». À la fin du confinement, quasiment un tiers des 151 communes du Vaucluse bénéficiaient d'un arrêté dérogatoire relatif aux marchés, mais j'insiste sur le fait que nous avons examiné toutes les situations au cas par cas, avec la volonté constante de favoriser les producteurs locaux et la filière du maraîchage, afin que nos concitoyens puissent continuer à être approvisionnés en produits frais.

En ce qui concerne les violences conjugales et intrafamiliales, je dirai moi aussi que les points éphémères, y compris ceux créés en des lieux où on ne s'attend pas à les trouver, ont sans doute constitué un dispositif très innovant de la crise pour permettre l'écoute des femmes et des enfants.

Enfin, pour ce qui est de l'évaluation des politiques publiques, je considère qu'il est très utile d'avoir des dispositifs réactifs mais permettant de planifier les choses à longue échéance. La chronologie des événements au cours des quinze dernières années fait apparaître que le changement de doctrine ayant consisté à responsabiliser tous les employeurs dans la gestion des stocks de masques mérite d'être examiné attentivement. Trop de centralisation, c'est sans doute excessif, mais pas assez de centralisation, c'est sans doute dangereux. Pardon pour cette réponse de Normand, mais je pense qu'il faut trouver un point d'équilibre et que, de ce point de vue, les secrétariats généraux pour l'administration du ministère de l'intérieur ont une capacité logistique susceptible de nous appuyer très utilement.

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