Le plan envisagé par l'Union européenne doit privilégier les activités permettant de retrouver une autonomie stratégique dans des secteurs où l'Europe a montré sa trop forte dépendance, comme dans le domaine de la transition écologique. L'aide devra être plus importante pour les secteurs les plus touchés et concerner tant la recherche stratégique que des activités nécessitant moins de qualifications. Le plan devra prévoir des contreparties, sous la forme de co-investissements, et préciser que les travaux financés par la Commission européenne seront bien effectués par des travailleurs européens.
Des plans de suppression d'emplois commencent à arriver : le dialogue social risque de se durcir fortement s'il n'y a pas au préalable un dialogue de fond sur les moyens de prévenir ces réductions d'emplois par des stratégies de diversification et par l'utilisation optimisée des compétences.
Il faudra un peu de recul pour mesurer les conséquences à long terme de la crise sur l'organisation du travail. Des chefs d'entreprise ont pris conscience que l'on pouvait faire confiance aux salariés pour télétravailler.