Notre pays est face à une situation qui nécessite un projet permettant d'impliquer le maximum de nos concitoyens. Il est très important qu'ils trouvent du sens à leur travail et qu'ils aient confiance. Ils doivent avoir le sentiment que leur entreprise est partie prenante du projet de redressement du pays – avec une composante européenne, naturellement. Cela passe par un partage loyal d'informations importantes de nature économique qui n'a pas toujours lieu dans le cadre du dialogue social. Si vous rencontrez demain les employeurs, je crois qu'il serait utile d'insister sur ce point. Il faut une discussion loyale et aussi transparente que possible sur ce qui conditionne l'adhésion à un plan de redressement du pays. Car c'est de cela qu'il sera question après le tsunami de cette année.
Pour ce qui est de l'attractivité des métiers et de l'augmentation du temps du travail, je prends souvent l'exemple des infirmières. À force de les sursolliciter, on en arrive à faire venir des infirmières d'autres pays et l'investissement de la nation en matière de formation n'est finalement amorti que sur une durée moyenne d'exercice de la profession de moins de dix ans. Il faut traiter la problématique d'une manière globale.