Mes questions prennent appui sur les travaux de mes collègues Fadila Khattabi et Stéphane Viry, présentés le 6 mai en commission des affaires sociales, et qui ont permis de dresser un premier bilan des effets de l'épidémie sur le marché du travail, l'emploi et la formation.
Le dispositif d'activité partielle a constitué deux mois durant notre principal bouclier face au risque d'un effondrement du marché du travail. La suspension du contrat de travail et la couverture du salaire par l'État et l'Unédic ont apporté une réponse inédite à douze millions de salariés, qui étaient rapidement passés de la peur d'être contaminés à celle d'être licenciés. Le coût du dispositif et la nécessité d'accompagner la reprise invitent toutefois à le cibler sur les secteurs prioritaires, tels l'hôtellerie, la restauration et le tourisme.
Les mesures examinées la semaine dernière dans le cadre du projet de loi portant diverses dispositions urgentes pour faire face aux conséquences de l'épidémie de covid-19 s'inscrivent clairement dans cet objectif, en retenant des secteurs d'activité prioritaires et en complétant les droits en matière de retraite et de couverture complémentaire. Quel ciblage et quelles adaptations vous paraissent devoir être apportés à l'activité partielle pour accompagner les secteurs prioritaires sur la durée ?
Les remontées concernant l'action des services de santé au travail pendant la crise sont ambivalentes. Quelles difficultés avez-vous identifiées en matière de moyens, de missions, de disponibilité des services ? Quelles pistes de réforme vous semblent aujourd'hui prioritaires ?