Les PGE sont remboursables en cinq ans. Cette mesure indispensable nous permet de franchir un cap, mais elle risque de poser des problèmes alors que l'économie peine à redémarrer. Je propose de transformer ces PGE en quasi-fonds propres remboursables sur quinze ou vingt ans. La faiblesse des taux d'intérêt permet à l'État de soulager ces entreprises. Certaines d'entre elles ont emprunté un montant supérieur à leur chiffre d'affaires, leur demander de rembourser trop rapidement n'aurait fait que retarder leur chute.
Quels moyens envisagez-vous pour orienter l'épargne abondante des Français vers les PME, qui auront besoin de vrais fonds propres ?
Une mesure forte est indispensable pour casser les chaînes de contamination économiques. Les factures impayées d'une entreprise créent des difficultés en cascade pour ses fournisseurs. L'État et la sécurité sociale pourraient renoncer à leur rôle de créancier prioritaire. Ainsi, les difficultés d'une entreprise ne seraient pas transférées à cinq ou dix autres au prétexte que l'État s'est servi au passage, et ce dernier serait gagnant car il ne perdrait qu'un contribuable au lieu de dix.