Le jugement d'Alain Griset sur le fonds de solidarité me paraît assez sévère. En quelques semaines, on a créé des dispositifs exceptionnels, que l'on a fait évoluer, grâce, notamment, aux propositions des chefs d'entreprise. On aurait sans doute pu faire mieux concernant le second volet du fonds de solidarité, qui n'est pas encore complet. On attend que plusieurs régions fassent leur part du travail.
Beaucoup de chefs d'entreprise m'ont dit que la crise avait été l'occasion de repenser dans l'urgence leur manière de travailler. Peut-on en tirer des leçons pour l'organisation du travail, la rémunération des professions intermédiaires, la formation, l'évolution des carrières ? Que comptez-vous faire, à titre personnel et dans votre organisation, pour participer à ce mouvement ? Comme je l'ai dit hier aux organisations syndicales, on a une occasion en or de repenser le dialogue social dans une logique de coopération, du type « gagnant-gagnant » plutôt que, comme à notre habitude, selon la méthode du « donnant-donnant ».