Le terme était peut-être mal choisi, mais nous ne pouvons pas nous satisfaire de la façon dont nous avons travaillé. En période normale, j'estime que nous avons un Parlement faible dans une grande démocratie, ce qui constitue un problème institutionnel majeur. Le confinement n'a pas démontré le contraire. Nous ne sommes pas restés inactifs, nous avons tous essayé de travailler le mieux possible dans une situation dégradée. Le Parlement, cependant, n'a pas donné la plénitude de ce qu'il pouvait faire. Je pense que nous aurions pu aller plus loin dans notre mission de contrôle, en transformant plus tôt la mission en commission d'enquête notamment. Je ne suis pas sûr que le rapport nous apporte des informations différentes de celles que nous pouvons obtenir par ailleurs. Sa lecture détaillée le démentira peut-être.
Je ne fais offense à aucun de mes collègues parlementaires, car beaucoup se sont sentis entravés et chacun se demandait comment être utile à nos concitoyens. Le président Ferrand n'aurait pas engagé de réflexion sur les méthodes de travail du Parlement si ce sentiment n'était pas largement partagé. Faisons de ce moment de faiblesse un moment de rebond.