Monsieur Bourdillon, vous connaissez mon intérêt pour l'EPRUS ; j'y reviens encore. C'est vous qui avez construit Santé publique France. N'avez-vous pas l'impression qu'on a diminué l'action de l'EPRUS dans sa dimension de bouclier sanitaire ? Je ne parle pas de ce qui concerne la réserve sanitaire. En 2011, l'établissement était armé – je ne rappelle pas les chiffres.
Pourquoi cette absence de renouvellement des stocks année après année, alors que celui-ci était prévu dans la convention de l'EPRUS ? Un an avant la date de péremption, on prévient le ministre, de façon à dégager les budgets. Cela tient-il à des difficultés de gestion ? Est-ce un problème financier, lié au fait qu'on a réduit peu à peu les financements de l'EPRUS dans les projets de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) successifs ?
Qui, à la suite de l'audit, a décidé la destruction des masques ? Qui a signé les bons de destruction ? C'est une véritable question. Surtout, pourquoi n'a-t-on pas anticipé le renouvellement ?
Enfin, que pensez-vous du changement de stratégie intervenu en 2013 ? J'ai sous les yeux une note où il est écrit que le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) a signé le 16 mai 2013 ce changement de stratégie, qui a ensuite été conduit sous l'autorité du Premier ministre. Ne le regrettez-vous pas ?