À partir de 2019, le stock est lissé. Que se passe-t-il à partir de la transmission de l'alerte par le gouvernement chinois à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) le 31 décembre ? De notre côté, nous lançons l'alerte après un échange avec la direction générale de la santé dès le début du mois de janvier. Nous publions la première définition de cas le 10 janvier. Nous sollicitons les centres nationaux de référence (CNR) – l'institut Pasteur de Paris et le CNR de Lyon – pour qu'ils mettent au point un test, effectif à mi-janvier. Sous la responsabilité de la direction générale de la santé et du ministère de la santé, ce test est ensuite diffusé à tous les laboratoires pour qu'ils puissent le réaliser.
Le 24 janvier, trois premiers cas sont confirmés en France. À ce moment, la priorité est de les surveiller et de limiter l'importation de nouveaux cas et d'être en mesure de réaliser le diagnostic, le traçage et l'isolement de ces cas et de leurs contacts afin de limiter la diffusion de l'épidémie. Nous devons aussi penser aux premières mesures de prévention et faire en sorte, puisque les premiers cas sont hospitalisés, que les professionnels de santé disposent de matériel et soient munis d'équipements de protection individuelle – en particulier de masques FFP2.
À partir du déclenchement de l'alerte, la doctrine se focalise sur la protection des professionnels de santé. Notre objectif est alors de constituer des stocks de masques FFP2 et chirurgicaux, et de reconstituer les stocks de masques chirurgicaux. À ce moment-là, nous pensons que les stocks de masques dans les établissements de santé sont suffisants pour les professionnels de santé exposés aux premiers patients, car ils sont peu nombreux encore.