Madame la directrice, parmi les missions de votre agence, il y a la mise en œuvre des programmes de prévention et la réponse aux crises sanitaires. Or, on peut avoir le sentiment que Santé publique France a été écartée du cœur du dispositif, et que nous n'avons donc pas pleinement bénéficié de l'expertise de l'agence et de son savoir-faire. Si personne ne conteste l'engagement exemplaire des personnels de Santé publique France, on peut se demander si leur travail a été exploité comme il méritait de l'être par les pouvoirs publics. Qu'en pensez-vous ?
Pouvez-vous nous expliquer comment l'agence a été associée aux décisions relatives à la gestion de la crise ? Aviez-vous des rapports réguliers avec le ministre et avec le directeur général de la santé ? Où les grandes décisions stratégiques de gestion de la crise se prenaient-elles ? Avez-vous joué un rôle dans la définition des trois phases de gestion de la crise, dans les recommandations concernant l'utilisation des tests et dans la définition de la communication ?
Par ailleurs, quelles missions avez-vous trouvées en souffrance en prenant vos fonctions ? M. Bourdillon a reconnu que, compte tenu des réductions d'effectifs, il avait été obligé de faire des choix. Il y a eu beaucoup d'embauches en contrat à durée déterminée (CDD) ces derniers temps, mais pas assez pour rattraper les 10 % d'effectifs récemment supprimés, et encore moins les 20 % qui ont disparu au cours des dix dernières années. Pouvez-vous nous préciser quelles sont les perspectives pour ces personnels, et à quelles missions ils vont être affectés ?
Enfin, quelle a été la relation entre les cellules régionales et les ARS durant la crise ? Pour ma part, j'ai eu vent de difficultés locales, notamment du point de vue hiérarchique.