M. François Bourdillon nous a expliqué que, lorsqu'il a pris ses fonctions, 600 millions de masques étaient inutilisables et qu'il en restait environ 150 millions. Pourquoi a-t-on mis autant de temps pour les expertiser ? Nous avons compris qu'il fallait s'en tenir à la nouvelle norme et qu'il n'y avait pas eu de faute dans le contrôle des masques qui étaient stockés dans de bonnes conditions. Par contre, dès lors que 600 millions de masques disparaissent, pourquoi n'en recommande-t-on pas ? À qui cela incombait-il ? À l'État ou au niveau régional, par le biais des ARS ? Je suppose qu'une partie incombe à l'État puisque ces stocks sont centralisés. Y a-t-il eu, oui ou non, une faute quelque part ? Peut-être que oui, peut-être que non, parce qu'on nous dit également qu'il y a des évolutions dans la sensibilité ou dans la doctrine quant à l'intérêt d'un stock important – à vous entendre, il n'est pas si évident. Quoi qu'il en soit, le principe de précaution s'impose. Et il y en a un autre : dans n'importe quelle entreprise, lorsque l'on passe d'un système à un autre, on attend que le nouveau soit totalement opérationnel avant d'abandonner l'ancien. On a l'impression que vous envoyez des stocks de masques dans les hôpitaux sans vérifier que tout est mis en place dans de bonnes conditions, et on découvre des tensions partout lorsque la crise arrive. Où y a-t-il eu un problème ?