Il serait en effet intéressant d'auditionner les directeurs d'ARS, car se pose la question de savoir si une organisation avait été prévue pour envisager la prise en charge d'une épidémie au niveau régional.
Je m'interroge sur le nombre de masques utilisables dont nous disposions à l'instant T. En effet, vous nous avez déclaré que, lorsque vous êtes arrivé à la DGS, en 2011, il y avait 1,4 milliard de masques, dont 850 millions de masques chirurgicaux. Toutefois, votre successeur nous a indiqué qu'une date de péremption avait été imposée à partir de 2010. Peut-on considérer que les masques stockés avant 2010 étaient encore utilisables après 2010 ? Nous ne savons pas vraiment ce qu'il en est, d'où la destruction d'environ 600 millions de masques.
Par ailleurs, je n'ai encore eu aucune réponse à la question suivante : des préconisations étaient-elles prévues pour les soignants de ville ? Aurions-nous pu leur proposer un stock de masques personnel ?
Enfin, on a beaucoup entendu dire, au début de la crise, que les médecins n'avaient pas eu accès aux masques FFP2. Or, si, comme M. Vallet nous l'a indiqué, ce type de masques n'est recommandé que pour des actes médicaux très spécifiques – ceux pratiqués notamment par les anesthésistes-réanimateurs, gastro-entérologues, pneumologues… –, très peu de médecins en avaient besoin. En définitive, pour les soignants de ville, les masques chirurgicaux suffisaient.