Vous avez exercé des responsabilités importantes et vous venez de porter un regard critique, voire sévère, sur le manque de préparation qui a marqué la gestion de cette crise sanitaire et ses conséquences.
Je vous interrogerai tout d'abord sur votre présidence du comité d'urgence de l'OMS. Quel regard comparatif pouvez-vous porter sur ce qui s'est passé dans les autres pays ? Comment ce diagnostic sévère que vous dressez a-t-il pu se produire en France, alors que des pays, notamment dans le sud-est asiatique, ont su faire face à la pandémie ? Plusieurs personnes auditionnées ont fait mention d'un retard dans les prises de décision ; aurions-nous pu l'éviter, notamment par rapport aux informations de l'OMS ?
Mes interrogations porteront ensuite sur la coordination. Nous avons été frappés par la multiplicité des instances créées. Elles ont participé à véhiculer l'image d'une confusion et d'un défaut de pilotage. Hier, vos successeurs ont évoqué la nécessité d'un maréchal de guerre à la tête de toutes ses armées.
Au-delà de la coordination nationale, revenons sur la coordination locale, sur la déclinaison de la stratégie nationale sur les territoires. Nous avons assisté à un double pilotage des préfets de département et des agences régionales de santé (ARS). Quel est votre avis sur cette question ?