Nous avons souvent évoqué la peine que nous avions à apprendre des épisodes précédents. Vous avez indiqué dans le Quotidien du pharmacien, le 10 avril : « Nous n'avons pas pu agir dans le long terme. Il n'a pas été possible de gérer les stocks constitués de FFP2 qui arrivent à préemption au bout de cinq ans ». Évoquiez-vous dans cet article la ligne budgétaire consacrée à l'achat des masques, qui n'avait pas pu être respectée en raison des arbitrages du ministère ?
Concernant le changement de doctrine, en 2013, qui a souvent été pointé comme étant la source de nombreux maux, il me semble qu'il portait sur l'aspect non pas quantitatif, mais qualitatif des masques puisqu'il était indiqué que les FFP2 seraient désormais acquis par les établissements de santé, alors que les masques chirurgicaux seraient gérés par l'État. D'ailleurs, un rapport d'experts de Santé publique France de 2019 faisait état que nous avions toujours besoin d'un milliard de masques.
Qui devait s'assurer que les achats de masques FFP2 étaient bien effectués par les établissements de santé ?
Enfin, de nombreux patients étaient atteints de pathologies chroniques, or nous avons manqué de médicaments liés à ces pathologies. Ce risque de pénurie de médicaments avait-il été identifié préalablement ?