Il suffit de consulter le site Euros For Docs : tout y est, vous pouvez regarder. Moi, je vous ai dit que j'avais un conflit d'intérêts avec Hitachi et je l'ai rappelé quand j'ai parlé des microscopes électroniques. Je n'ai pas le droit de recommander quelque chose en lien avec ce sujet, que ce soit pour ou contre – et cela vaut aussi pour l'hydroxychloroquine.
La sélection des experts est tout aussi problématique. À une époque, l'Institut Pasteur nous envoyait toujours le même expert sur le sujet du charbon, soi-disant polyvalent, mais qui n'était expert de rien du tout. Il a essayé de se faire recruter à l'IHU mais on a découvert qu'il avait bidouillé son CV et doublé le nombre de ses publications – l'Institut Pasteur a fini par le mettre dehors. Il faut s'assurer de la neutralité des experts. L'Observatoire des sciences et techniques est parfaitement compétent dans ce domaine : il faut lui demander une évaluation de la qualité des experts. Et il ne faut pas se contenter de l'autodéclaration des intéressés sur Transparence santé. Les experts, sur les questions dont ils sont saisis, ne doivent pas avoir de conflits d'intérêts. Si quelqu'un qui a travaillé pour Gilead parle de microscopie électronique, cela ne me gêne pas, mais c'est un problème s'il doit s'exprimer au sujet du remdesivir… Il n'y a pas de repas gratuit, disait Milton Friedman.