Sur 4 500 personnes hospitalisées à Paris, il y a eu 20 % de morts en moins avec l'hydroxychloroquine ; on peut calculer assez simplement le nombre de morts que l'on aurait pu éviter, même si c'est complexe.
Philippe Froguel a écrit que sa direction lui avait interdit de faire des tests PCR alors qu'il pouvait en faire des milliers par jour. L'idée était que puisqu'on ne pouvait pas faire les tests, ceux-ci étaient inutiles – alors même que l'idée que l'on ne pouvait pas faire les tests n'était pas vraie. Elle reposait sur le fait qu'il serait compliqué d'obtenir les réactifs Qiagen, utilisés pour l'extraction, les États-Unis ayant tout de suite interdit leur exportation pour faire face à la crise.
J'ai indiqué au Président qu'une crise de cette nature devait être gérée par le SGDSN car j'avais constaté, lorsque j'étais au ministère de la santé, qu'il était le plus raisonnable de tous les directeurs. Le donneur d'ordres, c'est le responsable de la sécurité publique. Cela étant, je suis d'accord avec vous : la sécurité publique ne devrait pas pouvoir interdire aux médecins et aux pharmaciens de distribuer des médicaments qui ont fait la preuve de leur innocuité depuis quatre-vingts ans ! L'histoire de la chloroquine remonte très loin : elle vient du Pérou, du quinquina. Il y a eu un drame similaire concernant l'utilisation du quinquina : Louis XIV, qui faisait des fièvres récurrentes, a pris du quinquina en public, permettant à celui-ci d'entrer dans la pharmacopée française. Cela a donné la quinine, puis la chloroquine et enfin l'hydroxychloroquine, qui sont tous les enfants du quinquina ; c'est un médicament issu des plantes.