Vous nous avez dit être en contact régulier avec les plus hautes instances de ce pays, mais avez-vous l'impression d'être entendu ? À la suite de la déclaration d'état d'urgence, le 23 mars, deux décrets des 25 et 26 mars ont réservé l'hydroxychloroquine à des stades tardifs de la maladie, pour les états cliniques graves. Or ce n'est pas votre protocole puisque vous appliquez la bithérapie dès qu'un patient est testé positif. Lors de la réunion du pré-conseil scientifique, le 5 mars, les laboratoires étaient présents, de même que le chef de service de Bichat, M. Yazdan Yazdanpanah, qui n'a que le mot « remdesivir » à la bouche : peut-être étaient-ils plus écoutés que vous ?
Quand votre dernière étude sera-t-elle publiée ? Cela pourrait aider à déterminer définitivement le protocole à suivre et permettrait, si vous étiez entendu, aux médecins traitants de prescrire à nouveau cette molécule, récupérant ainsi leur liberté de prescription. Je suis, comme M. Olivier Becht, députée d'Alsace : dans notre région, les patients ont sursaturé les établissements. Nous aurions pu éviter le transfert en hospitalisation si les médecins de première ligne avaient eu le droit de dépister et de traiter.