En tant que médecin biologiste, j'ai un a priori favorable à l'égard de votre démarche. Vous n'avez plus à faire vos preuves, comme le démontre votre carrière. Des travaux chinois sont allés dans le même sens que les vôtres et à Marseille, la mortalité et la létalité ont été moindres qu'ailleurs. Le plus remarquable est sans doute l'opération de dépistage massif que vous avez menée.
On m'a interdit de pratiquer des tests PCR alors que dès le 1er mars, ils auraient pu bénéficier aux patients qui n'étaient pas hospitalisés. Et quand j'ai pu faire des tests sérologiques, le 1er avril, on m'a opposé qu'ils ne servaient à rien.
Dans des circonstances exceptionnelles, il faut une réponse exceptionnelle. Les essais cliniques, coûteux, supposent une lourdeur administrative peu compatible avec les réactions d'urgence qu'appelle une crise sanitaire. Que pensez-vous de l'essai européen Discovery ? Quelle est l'ampleur de l'échec ? Peut-on même parler de retards alors que les résultats ne seront peut-être prêts qu'après la fin de la crise ?
Quel est votre avis sur les conflits d'intérêts au niveau du conseil scientifique et du Haut Conseil de la santé publique ? Le président de cette instance a reconnu lui-même l'absurdité des avis prononcés et les pressions subies.