Il me semble, madame la présidente, que notre mission doit travailler davantage sur cette question des conflits d'intérêts. Peut-être sera-t-il même nécessaire de créer une commission d'enquête sur les conflits d'intérêts dans l'industrie pharmaceutique.
Le 11 mai, le Président de la République disait : « Nous n'allons pas tester toutes les Françaises et tous les Français, ça n'aurait aucun sens ». Cette phrase a été reprise par tous les fonctionnaires de l'État. La déléguée de l'agence régionale de santé dans mon département, les Pyrénées-Atlantiques, quand j'évoquais ces tests, m'a répondu d'un ton définitif qu'ils ne servaient à rien et qu'ils n'étaient pas validés en France. Ce que je n'arrive pas à comprendre, ce sont les raisons pour lesquelles, le 28 mai, le même Président de République a reconnu que vous aviez raison sur la question des tests. Pour quelles raisons le Président a-t-il changé d'avis sur votre analyse et sur le sujet des tests ?
Au-delà du bilan humain, se dégage l'impression d'un fiasco terrible en matière de communication. Il importera de nous appesantir aussi sur les avis changeants des pouvoirs publics sur les masques, les tests, les respirateurs car ils ont fait perdre du temps.