Je vous confirme que cela n'est pas remonté à la ministre. Cela étant, puisque j'ai écouté les auditions menées par la mission d'information, puis par votre commission d'enquête, j'ai essayé de comprendre : j'ai donc consulté les archives et demandé que l'on me fasse remonter des notes. Ce que je comprends a posteriori, c'est qu'avant mon entrée en fonction en 2017, le directeur général de la santé d'alors, M. Benoît Vallet, a demandé à Santé publique France d'évaluer la qualité des stocks – et Marisol Touraine a tout à fait raison de dire qu'il y avait 700 millions de masques. Santé publique France donne sa réponse dix-huit mois plus tard, après avoir évalué l'ensemble des stocks stratégiques, et pas seulement les masques. Et il s'avère qu'une grande partie de ces stocks est périmée. Cela aurait peut-être dû être fait plus vite ou plus tôt, mais ce que je comprends, c'est que le DGS découvre d'un coup, en 2018, qu'une grande partie de nos équipements est périmée – les masques ne représentant qu'une ligne de l'inventaire.