Nous avons une divergence sur ce point. Nous estimons que la crise préexistante de l'hôpital ne nous a pas aidés à surmonter la crise sanitaire.
J'ai du mal à comprendre pourquoi le courrier adressé par M. Bourdillon le 26 septembre 2018 au directeur général de la santé au sujet des stocks n'a pas provoqué une réaction plus forte de la part de l'administration, alors qu'il était tout à fait alarmant. Lors de son audition, M. Bourdillon a déclaré : « Si l'agence a un certain degré d'autonomie, elle est strictement opérateur de l'État pour ce qui est des stocks stratégiques, c'est-à-dire qu'elle travaille sur commande et instruction du ministère de la santé pour acquérir, pour stocker ou pour distribuer des stocks stratégiques. Ainsi, l'agence reçoit chaque année une instruction écrite qui fixe les acquisitions et les destructions d'équipements ; cette instruction peut être réactualisée en fonction du contexte […]. Un tableau de l'état des stocks est mis à jour très régulièrement ; le ministère de la santé en dispose. »
Insistons aussi sur la nécessité d'une production locale. En 2018, une usine de fabrication de masques a fermé dans les Côtes-d'Armor.
M. Bourdillon nous a dit avoir été convoqué pour avoir critiqué les compressions d'effectifs et de crédits alloués à l'agence. Le confirmez-vous ? Était-ce vous qui étiez alors ministre ? Vous êtes très critique à l'égard de la gestion des stocks par Santé publique France. Pouvez-vous nous en dire davantage sur les relations que vous entreteniez avec cette agence ?
Compte tenu de l'état des finances des hôpitaux, n'était-il pas prévisible qu'ils aient des difficultés à constituer leurs propres stocks ?
Enfin, qu'avez-vous dit à votre successeur au moment de la passation de pouvoir ?