Comme tous les Français, j'ai appris en début d'année le nom d'un médicament que je ne connaissais pas, l'hydroxychloroquine. Votre directeur général de la santé a inscrit cette molécule sur la liste II des substances vénéneuses le 13 janvier 2020, après avoir recueilli l'avis de l'ANSES et sur proposition de l'Agence nationale de sécurité du médicament. Comment expliquez-vous que cette décision ait été prise à ce moment précis ?
Par ailleurs, madame la ministre, je vous remercie de nous avoir expliqué que l'approvisionnement en masques, blouses et surchaussures des hôpitaux dépendait des établissements de santé eux-mêmes, et que la protection des soignants relevait donc de la responsabilité des directeurs de ces établissements, tandis que les stocks stratégiques concernaient la population. Sans doute faudrait-il prévoir des stocks tampons de trois mois pour tous les équipements – durant la crise, cela aurait permis que les soignants ne soient pas obligés d'aller au combat en étant insuffisamment protégés – et, puisque la décision à prendre sur ce point est d'ordre réglementaire, c'est une mesure qui pourrait être mise en œuvre très rapidement.
Je voudrais également savoir si vous connaissez votre haut fonctionnaire de défense et de sécurité au ministère de la santé. La surveillance des stocks stratégiques relève en effet de la défense, puisqu'elle concerne les risques nucléaires, radiologiques, biologiques, chimiques (NRBC). Vous nous dites que plusieurs dizaines de lignes de produits manquaient, cela m'inquiète un peu. Si nous avions été victimes d'une attaque militaire bactériologique, qu'aurions-nous fait ? Quel est le RETEX interne que vous faites sur cette question ?