Le stock de masques est passé de 714 millions en 2017 à 117 millions début 2020, un grand nombre ayant été détruit à la suite d'un audit. Nous avons reçu M. Vallet, qui a affirmé que certains masques n'avaient pas été détruits : ils ont été expertisés par la direction générale de l'armement (DGA) et l'Agence nationale de sécurité du médicament, lesquelles ont conclu que ces masques étaient utilisables. Cela remet en question l'idée que le stock de 616 millions était aussi dégradé que cela a pu être suggéré.
Le changement de doctrine en 2011 porte davantage sur l'aspect qualitatif que quantitatif, l'acquisition de masques FFP2 étant désormais confiée aux établissements de santé, tandis que les masques chirurgicaux devaient être gérés par l'État. Un rapport d'experts de Santé publique France en 2019 constate que notre besoin n'a changé en rien : il est toujours d'un milliard de masques. Des injonctions aux établissements de santé ont-elles été faites en ce sens ? Qui avait la charge de contrôler les acquisitions de masques ? Ces masques étaient-ils toujours un enjeu de santé publique, sachant que nous n'avions que 110 millions de masques alors que le besoin identifié était d'un milliard, sans que jamais personne ne tire la sonnette d'alarme ?