Oui, l'état des stocks fait partie des informations qui circulent entre Santé publique France et la DGS. Ce qui est inattendu, ce n'est pas la quantité ; c'est le fait que Santé publique France, qui est censé avoir un rôle d'établissement pharmaceutique, gère un stock qui se périme brutalement.
Le pilotage de Santé publique France n'a pas été modifié par le transfert de son financement à l'assurance maladie ; de nombreuses agences sont désormais financées de cette manière, et cela ne change rien à leur pilotage. Il ne s'agit que d'un tuyau budgétaire. C'est toujours la DGS qui siège au conseil d'administration de Santé publique France et, à mon niveau, je n'ai jamais reçu d'alerte spécifique de l'agence à propos des stocks, ni à mon arrivée au ministère, ni après. La question des masques devient une préoccupation au ministère le 22 janvier, lorsque l'OMS déclare que la transmission interhumaine est établie, que je décide de nous préparer à une épidémie, et que je lance la démarche.