M. Jérôme Salomon, l'actuel directeur général de la santé, a été votre conseiller. La presse a révélé, dans les mails de l'affaire WikiLeaks, qu'il avait remis une note d'alerte – prémonitoire –, à Emmanuel Macron, alors candidat à l'élection présidentielle, dans laquelle il expliquait que la France n'était pas prête à affronter une crise sanitaire majeure.
Quel rôle jouait Jérôme Salomon au sein de votre cabinet ? Vous avait-il alertée de cette impréparation ? Avez-vous ressenti cette analyse, très pertinente, comme une forme de critique du travail effectué ?
Vos propos démontrent une maîtrise et une connaissance parfaite des dossiers. Vous êtes allée au fond de votre analyse sur l'évaluation et le renouvellement des stocks stratégiques de l'État que vous avez voulu maintenir. Les chiffres que vous citez au sujet des masques chirurgicaux le démontrent. Comment disposiez-vous d'un regard sur les stocks stratégiques qui relevaient d'abord de l'EPRUS, puis de Santé publique France ? Receviez-vous des notes de cette dernière ? Vous étaient-elles adressées directement ou à votre directeur de cabinet ? Évoquiez-vous ces stocks dans des réunions ? Les avez-vous évaluées et contrôlées ?
Vous avez évoqué la circulaire de M. Xavier Bertrand de novembre 2011, qui distingue moyens tactiques et stocks stratégiques. Comment ces moyens tactiques sont-ils contrôlés ? Est-ce la mission des ARS ? Le ministère, la DGS, les agences régionales de santé ont-ils donné des instructions concernant leur composition ? Les masques en font-ils partie ? Quel contrôle a été réalisé pendant la crise ?