En 2011, juste avant que vous ne deveniez ministre de la santé, la doctrine concernant les stocks de masques a changé. Les hôpitaux devaient désormais disposer de stocks de masques FFP2 pour faire face à d'éventuelles épidémies. Mme Buzyn nous a expliqué qu'en janvier dernier, il n'était pas certain que la doctrine de 2011 avait été comprise et appliquée dans les hôpitaux. Cela expliquait la constitution d'un stock d'État d'un million de masques FFP2, dans l'attente d'obtenir des remontées de terrain. Comment se fait-il que la ministre n'ait pas eu l'assurance que la doctrine de 2011 était bien appliquée et comprise ? Quel fut votre rôle dans ce changement ? Quelles recommandations ont été données aux hôpitaux ? Des mesures d'évaluation et de contrôle ont-elles été prises pour s'assurer que les stocks destinés à anticiper une éventuelle épidémie étaient correctement constitués ?
Lorsque vous avez quitté votre ministère en 2017, vous nous avez dit que 754 millions de masques chirurgicaux étaient en stock. Comment cette information vous est-elle parvenue ? Quel était l'état de ces masques ? Saviez-vous que les masques allaient être périmés ?
Par ailleurs, sous votre gouvernement, le budget de l'EPRUS, agence chargée de faire face aux épidémies en constituant des stocks stratégiques de produits de santé, tels les masques chirurgicaux, a continué à fondre, passant de 281 millions d'euros en 2007 à 25,8 millions en 2015. Comment l'expliquez-vous ?
Enfin, vous avez fermé plus de 15 000 lits d'hospitalisation complète : regrettez-vous ce choix ?