Il a beaucoup été question de la pénurie, qui a d'abord été une pénurie de masques, de blouses et de matériels de protection en général. À quel stade avez-vous pu lui apporter une réponse efficace ? Aviez-vous des stocks dormants de masques datant de l'époque des épidémies de grippe H1N1 et H5N1 ? Quel était le volume de ces stocks ?
Comment avez-vous répondu à la pénurie de médicaments, en particulier de curares, ces anesthésiques utiles en réanimation ?
Comment s'est effectué le lien entre les établissements publics qui sont les vôtres et les établissements privés, en particulier en Île-de-France, où certains établissements privés ont dit avoir attendu en vain d'être sollicités ? Il y aurait eu du retard à l'allumage dans la mise en œuvre de transferts entre public et privé. Une cartographie a-t-elle été élaborée sous la direction de l'ARS ? Comment le dispositif a-t-il été organisé au quotidien, et disposiez-vous de statistiques précises sur le nombre de lits ou de respirateurs disponibles ?
Enfin, il faudrait dresser un bilan du renoncement aux soins – s'agissant notamment des interventions chirurgicales – lié à la crise, dont on commence à parler. Comment cela a-t-il été géré dans des hôpitaux tels que la Pitié-Salpêtrière ou les Hôpitaux universitaires de Strasbourg ? Pour ma part, j'ai vu comment les choses se passaient au sein d'un service régional, dans lequel il était possible de différer les interventions, mais disposez-vous déjà, en la matière, de statistiques issues des services de vos établissements ?