Monsieur Hirsch, dans une interview donnée aux Échos le 24 mai dernier, vous avez mis en exergue un certain nombre de problèmes rencontrés par le personnel et la direction des hôpitaux. Vous indiquez que, sous prétexte de qualité et de sécurité des soins, l'hôpital français est depuis vingt ans le plus normé au monde – ce sur quoi je suis d'accord avec vous –, que les pesanteurs bureaucratiques empêchent les services hospitaliers d'être pleinement efficaces, et que les clivages entretenus entre le pouvoir administratif et le pouvoir médical, notamment s'agissant de la gouvernance des hôpitaux, est un véritable problème. Selon vous, cette crise aurait permis de dépasser un certain nombre de ces clivages et de ces pesanteurs.
Notre organisation est-elle réellement efficace ? Cette commission d'enquête doit participer à l'amélioration du système de santé dans nos territoires et de la gouvernance des hôpitaux. Quand je vois qu'il y a dix salariés administratifs pour dix personnels soignants, je me demande si c'est gage d'efficacité ou si c'est le signe d'une suradministration lourde.
Vous nous indiquez par ailleurs que la rigidification des statuts est une réalité, et qu'un certain nombre de personnels sortent du cadre qui devrait les protéger parce que celui-ci est trop complexe.
Je voudrais également connaître votre avis sur la situation qui conduit certains médecins à démissionner de leur poste à l'hôpital, avant d'y revenir en intérim pour y gagner jusqu'à dix fois plus. Comment mettre un terme à de tels dysfonctionnements, qui ont un impact important sur le budget des hôpitaux ?