Intervention de Frédéric Valletoux

Réunion du mercredi 8 juillet 2020 à 15h00
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Frédéric Valletoux, président de la Fédération Hospitalière de France (FHF) :

Le plan blanc a plutôt bien fonctionné. Certes un plan d'une telle ampleur était inédit, mais les hôpitaux ont l'habitude des plans blancs et de leur fonctionnement. Ce n'est pas dans la première phase de la crise qu'on a perçu des difficultés, même si j'ai moi-même alerté, dès le 18 ou le 19 mars, le ministre de la santé du manque de moyens. Mon courrier abordait aussi un aspect non essentiel mais important pour nous : la prise en charge des enfants pour libérer les soignants dans leur vie familiale et leur permettre de se consacrer autant que possible à leur mission. Le plan blanc consiste à bousculer les organisations internes et faire en sorte que tout le monde soit mobilisé pour la réponse à la crise sanitaire. En contrepartie, il faut faciliter la disponibilité des personnels ou les libérer.

La montée progressive en puissance du plan blanc à partir de fin février, avec la mobilisation de trente-cinq hôpitaux, et le fléchage d'autres hôpitaux pour accueillir les cas de covid en urgence, s'est plutôt bien passée.

S'agissant du débat avec le privé, Jean-Marie Woehl, qui a vécu en première ligne la situation dans le Grand-Est, où il était sur le front dans un service d'urgences vous répondra mieux que moi. La mobilisation du privé a sans doute un peu cafouillé. C'est en tout cas ce qu'a ressenti ce secteur, davantage d'ailleurs dans Grand-Est que dans les autres régions, notamment en Île-de-France. Il s'est passé quelques jours ou quelques semaines entre le moment où l'on a demandé aux hôpitaux du Grand-Est de déprogrammer des actes ou des interventions pour libérer des plages de prise en charge, et le moment où les premiers patients sont arrivés. En France, on attend que les hôpitaux publics soient, sinon à la limite extrême, du moins proches de la saturation, avant de basculer les patients vers l'offre privée. C'est ainsi qu'a été conçue la réponse dans le Grand-Est.

Je crois que les retards, constatés rapidement dans le Grand-Est, ont été gérés en Île-de-France et que cela s'est très bien passé. Les cliniques franciliennes n'ont pas fait les mêmes remarques que leurs homologues du Grand-Est.

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