A-t-on manqué d'agilité dans la réponse apportée aux territoires ? Cette dernière a-t-elle été trop calquée sur le modèle connu de la grippe ? Initialement, des tests ont été effectués dans les clusters ainsi qu'une recherche des patients zéro. Puis, très rapidement, on a cessé les tests en considérant qu'il suffisait de constater les symptômes. Faudra-t-il revoir cette méthode pour s'adapter à cette pathologie particulière ? D'autant que depuis, nous avons appris qu'elle pouvait être contaminante avant même l'apparition des symptômes.
Par ailleurs, quel regard portez-vous sur les CPTS et sur les moyens de communication qui ont pu exister entre professionnels de santé ? Souvent, ce sont des boucles Whatsapp qui ont permis d'échanger sur le terrain.
Vous évoquiez la peur instillée par la communication des pouvoirs publics. Alors que l'on assiste à un certain relâchement dans le respect des mesures de sécurité, cette peur n'est-elle pas nécessaire ?
S'agissant des masques, qu'en est-il de la logistique de distribution ? Une désorganisation s'est ajoutée à la pénurie. Certains articles ont pointé du doigt Geodis, qui avait été mandaté par Santé publique France. Disposez-vous d'informations à ce sujet ?
Par ailleurs, je tiens à rappeler que Mme Bachelot s'est rattrapée durant son audition en précisant que les mesures de précaution devaient être prises hors période de crise.
Afin de tirer les enseignements de cette crise, pensez-vous que l'État devrait accompagner les médecins, par exemple en revoyant à la hausse les critères de qualité sanitaire ou en participant aux revues d'objectifs de santé publique ? Quel accompagnement, quelles directives, quelles organisations, voire quelles aides vous semblent nécessaires pour monter en qualité dans la protection des patients et des professionnels ?