Intervention de Jean-Paul Ortiz

Réunion du jeudi 9 juillet 2020 à 10h30
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF :

S'agissant de la possibilité d'une deuxième vague et de l'organisation à mettre en place, il faut tirer les enseignements de ce qui s'est passé et donner des instructions claires aux Français. Quand le confinement a été décidé, j'ai été très étonné de constater que, globalement, les Français ont fait preuve d'une responsabilité extraordinaire. En me rendant tous les jours à mon cabinet, sans jamais être contrôlé, j'ai constaté que le confinement était respecté. Alors que se dessine le risque d'une deuxième vague, regardons ce qui se passe dans les autres pays. En l'occurrence, ils ont testé – ce qu'il faut continuer à faire très largement – et confiné dans les clusters. Depuis hier, la Catalogne impose le port du masque dans tous les lieux confinés. Pourquoi ne le fait-on pas en France ? Qu'attend-on ? Que les clusters se multiplient ? Il faut être clair vis-à-vis des Français. Ce type d'instructions a manqué. Avec le déconfinement, tout le monde oublie les gestes barrières. Nous sommes encore dans une situation sous contrôle, mais il faut donner des instructions claires quant au port du masque et au respect des mesures barrières, tout particulièrement dans les endroits confinés.

Tirons également les enseignements en matière d'organisation. Voyons ce qui a bien fonctionné. C'est lorsque les professionnels de terrain ont pris la main, en particulier les médecins libéraux, que les choses ont bien marché. C'est ainsi qu'il faut s'organiser. Il faut donner des moyens aux professionnels de terrain et leur faire confiance pour s'organiser. Des centres covid ont été constitués, ils sont aujourd'hui en sommeil mais il est possible d'y effectuer les tests diagnostiques RT-PCR. Il faut se préparer et ne pas complètement les désarmer. Donnez en priorité des moyens à ces centres covid, pour éviter l'engorgement terrifiant que l'on a observé dans les hôpitaux. En matière organisationnelle, il faut se reposer sur les médecins de proximité et les accompagner dans les organisations et les structures qui se mettent en place.

À cet égard, le problème des ARS et de leurs délégations territoriales se pose très clairement. Il faudra avoir le courage d'analyser pourquoi nombre d'ARS et de délégations territoriales ont constitué des obstacles et des freins à ce que l'on essayait de mettre en place sur le terrain.

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