Je vous remercie pour vos témoignages. Certaines auditions ont pu donner le sentiment que tout s'était bien passé. Derrière la formule selon laquelle « l'hôpital a tenu », nous avons dû insister pour savoir ce qui avait été compliqué à gérer et ce qu'il fallait envisager pour préparer la suite.
Ce qui s'est passé dans les EHPAD a révélé une espèce de choc anthropologique dans notre rapport au vieillissement. Certains points mériteront vraiment d'être creusés. Peut-être faudra-t-il prendre connaissance de certains comptes rendus de CHSCT et des retranscriptions des communications qu'il a pu y avoir entre les centres 15 et les EHPAD.
Concernant les rapports entre clinique privée et hôpital public, certains patients ont été transférés d'un bout à l'autre de la France, alors qu'il semblait y avoir des capacités d'hospitalisation dans les cliniques privées. Qu'en a-t-il vraiment été ? Les échos divergent.
Au fil de ces auditions, nous avons le sentiment que l'état urgence sanitaire était en fait un état d'urgence pandémique, et que l'on a laissé de côté les autres questions sanitaires. Vous avez évoqué des pertes de chance et des difficultés dans la continuité des soins. Sommes-nous capables de dresser un bilan sanitaire de cette pandémie, indépendamment des sujets directement liés au Covid-19 ? Plusieurs médecins ont indiqué que des patients avaient eu des infarctus chez eux car ils n'avaient pas osé se rendre chez leur médecin de ville ou à l'hôpital public. Sommes-nous capables d'apprécier le bilan sanitaire hors Covid-19 ? Ce serait utile pour préparer la suite et ne pas oublier, en cas de deuxième phase, la prise en charge des autres pathologies.