La gestion de crise sanitaire ne fait pas partie de notre formation initiale. En revanche, les médecins généralistes qui le souhaitent sont impliqués dans un certain nombre d'organisations qui pratiquent des exercices, dont les médecins-pompiers. J'ai ainsi participé à un exercice NRBC au mois d'octobre dernier. De nombreux généralistes sont investis, mais sur la base du volontariat. Nous ne sommes pas sollicités pour faire partie des organisations régulières.
S'agissant de la coordination des informations dans les cabinets médicaux, depuis deux mois, seuls mes patients me demandent s'il y a eu des cas de Covid-19 dans notre département. Je leur réponds alors que durant les trois premières semaines, il y a eu trois à quatre suspicions par médecin et par jour. Mais en fait, nous n'en savons rien puisque nous n'avions pas de tests. Je ne suis donc pas en mesure de dire si nous avons eu des grippes ou des Covid-19. J'aurais aimé que les médecins soient questionnés par l'ARS, dont le rôle est d'organiser un retour régulier du terrain. Nous avons fait des enquêtes auprès de nos confrères, mais avec des moyens différents des ARS. Cela pourrait être conduit de manière plus organisée auprès de l'ensemble des confrères du territoire.