Intervention de Philippe Vermesch

Réunion du jeudi 9 juillet 2020 à 10h30
Mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de coronavirus-covid 19 en france

Philippe Vermesch, président du SML :

À propos de la doctrine de 2013, il est vrai que nul n'est censé ignorer la loi, mais il y a tellement de décrets, d'arrêtés, de lois et d'avis que nous ne sommes pas toujours au courant. Nous savons que l'employeur est responsable de la santé de ses salariés, mais s'agissant de l'équipement, c'était difficilement prévisible. Les seuls praticiens en médecine ambulatoire qui avaient des stocks de masques étaient les chirurgiens qui travaillent sous anesthésie locale.

Pour la distribution des masques, les réseaux pharmaceutiques étaient tout à fait indiqués, mais nous avons constaté que le personnel des pharmacies et des cabinets médicaux n'était pas inclus dans les dotations de masques. Nous avons dû leur donner nos propres masques pour qu'ils se protègent.

La CPTS est un niveau populationnel. En France, entre le ministère et le médecin, il y a seize strates d'organisation, c'est trop. La CPTS en ajouterait une nouvelle, mais la base, ce sont les professionnels autour du patient. Nous ne sommes pas totalement d'accord sur la définition de l'équipe de soins primaires, elle impose une formalisation entre les acteurs. Les équipes de soin ouvertes pourraient se constituer de manière beaucoup plus simple, au niveau du dossier médical partagé. Le syndicat des médecins libéraux souhaite une organisation simple, rapide à mettre en place, sans protocole, administration ou réunions. Pour monter une CPTS et aboutir à une lettre d'intention, il faut huit mois à un an de réunions, ce n'est pas normal.

Le décret du ministre de la santé a sans doute été un peu précipité : il a été pris quatre ou cinq jours après la parution dans le Lancet d'une étude qui a été retirée une semaine ou dix jours plus tard. C'est un cas d'école.

La pandémie en Asie n'a pas été aussi forte qu'en Europe, parce que les habitudes y sont différentes. Je connais beaucoup de personnes à Bali, tout le monde y avait des masques, sans difficulté. Il est assez intrigant qu'en France, cinquième puissance mondiale, il n'y ait pas eu de masques pour nous protéger.

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