Absolument. Le développement du portail SI-SAMU a été considérable pendant la crise puisque nous sommes passés d'une trentaine à soixante-dix-sept SAMU équipés. Nous devons en effet nous assurer du partage de l'information et de la coopération entre les SAMU, ce qui a remarquablement été le cas au demeurant, certains SAMU ayant organisé des relais lorsque d'autres étaient débordés – je pense notamment au SAMU 68 de Mulhouse. Il est très important de les doter de tels outils, le docteur François Braun, avec qui nous travaillons, le sait en effet fort bien. Le bandeau téléphonique de Mulhouse, notamment, est opérant depuis une dizaine de jours et fonctionne bien.
Nous devons également documenter les indicateurs prédictifs d'avancée de l'épidémie. Nous avons ainsi financé une étude de la société française de médecine d'urgence afin d'explorer cette question à l'aune de la crise sanitaire. C'est ainsi que nous parviendrons à conforter nos outils d'alertes : plus ils interviennent tôt, plus nous pouvons anticiper. Il faut toujours avoir un temps d'avance afin de contrecarrer l'évolution de l'épidémie et d'anticiper les capacités dont le système de santé peut disposer face à une éventuelle vague, locale ou globale.