Il me semble que, pendant cette crise, quatre cellules de crise ont été instituées, respectivement à l'Élysée, à Matignon, à la DGOS et à la DGS, à quoi s'ajoutent les conseils scientifiques, le comité analyse, recherche et expertise (CARE) et toutes les agences. Comment cela fonctionnait-il ? Qui pilotait l'ensemble ? Comment pouviez-vous avoir les bonnes informations au bon moment et prendre ou prendre acte des décisions ? Si une telle situation devait se reproduire, cette stratégie devrait-elle être révisée ?
Les médecins généralistes sont très largement intervenus aux urgences, notamment à travers le 15, mais n'était-ce pas logique que les patients n'osent plus se rendre dans leurs cabinets puisqu'à longueur de journée, on leur demandait de ne pas y aller ? « Restez chez vous, n'allez pas consulter et si votre état de santé se dégrade, appelez le 15 ! », telle était la communication en vigueur. De fait, les médecins généralistes ont été éloignés de cette stratégie thérapeutique et il n'est pas possible d'en vouloir à nos concitoyens, qui ont quant à eux obéi aux consignes. Était-ce la bonne stratégie ? A-t-elle fait l'objet d'une concertation ? De la même manière, la DGOS a-t-elle validé le principe des interventions, chaque soir, à dix-neuf heures, de M. Salomon qui, d'une certaine manière, terrorisaient la population ?
Enfin, pouvez-vous nous confirmer l'arrêt du dispositif COVIDAXIS, évoqué le 23 avril ? La DGOS avait validé cet essai clinique de prévention de 600 soignants à partir d'un double traitement, respectivement d'hydroxychloroquine et de lopinavir-ritonavir. Où en est-on ? Si l'arrêt est effectif, pour quelle raison l'est-il ?