Monsieur Vallaud s'est interrogé sur les pathologies hors Covid-19. En matière de déprogrammation, nous avions bien précisé que la prise en charge de toutes les urgences devait être assurée. Le développement de la télésanté avait vocation à prendre en charge les patients atteints par le Covid-19, certes, mais également par d'autres pathologies.
Je comprends parfaitement que certains d'entre eux aient eu peur et force est de constater que nous avons eu du mal à les rassurer suffisamment, malgré les propos de M. Salomon en ce sens, afin que les pathologies chroniques dont ils souffrent soient prises en charge. Je ne sais pas si nous aurions pu faire différemment, je n'en suis pas absolument certaine, mais nous devrons veiller à l'avenir à organiser une telle prise en charge.
Des médecins généralistes m'ont confié que cette crise avait été aussi l'occasion de contacter eux-mêmes les patients dont ils jugeaient que la situation l'imposait.
Selon Santé publique France, entre le 1er mars et le 21 juin, 31 171 professionnels ont été contaminés, dont 84 % de professionnels de santé – 29 % d'infirmiers, 24 % d'aides-soignants, 10 % de médecins. Peut-être est-ce lié aux problèmes d'équipements de protection individuelle ? Aujourd'hui, c'est la question des indemnisations qui importe ; la direction de la sécurité sociale y travaille, des échanges ayant encore eu lieu vendredi dernier avec les représentants syndicaux.
Par rapport à l'ensemble des professionnels, la part des professionnels contaminés travaillant dans les établissements de santé reste faible puisque, en fonction des régions, elle oscille entre 0,1 % et 4,3 %.