S'agissant de la médicalisation des EHPAD, le modèle actuel n'a-t-il pas fait la preuve de sa faillite ? Même s'ils ne relèvent pas de votre direction générale, disposez-vous d'un tableau de bord de la mortalité de leurs résidents – qu'ils soient décédés en leur sein ou à l'hôpital – qui représentent à peu près la moitié du nombre total de décès ? Existe-t-il de ce point de vue une différence entre établissements publics et privés à but lucratif ou non lucratif ?
Dans mon département par exemple, la mortalité a été beaucoup plus élevée dans les établissements privés : serait-ce parce que le lien structurel avec l'hôpital est plus fort au sein des établissements publics qui bénéficient d'une médicalisation mieux garantie ? Certains d'entre eux ont également tiré parti de lits de SSR et d'une prise en charge plus réactive.
Quelle vision prospective avez-vous de cette composante de l'offre de soins, sachant que le temps de la réforme de la prise en charge des personnes âgées dépendantes, à domicile ou en établissement, est sans doute venu et que la crise a mis en lumière l'immense déficit de médicalisation des EHPAD ?