Je voudrais d'abord revenir sur l'organisation de votre communication. Nous avons entendu parler d'un rapport, qui n'a pas été rendu public mais qui a donné lieu à de nombreuses fuites dans les médias. Excusez-moi de vous le dire, mais cela me fait penser à une opération de communication.
Nous avons maintenant pour base de travail la synthèse que vous nous avez envoyée hier. Est-ce à dire que nous ne travaillons plus sur certains faits évoqués dans le premier document, notamment une surmortalité avérée dans le cadre de la prise en charge par les SAMU ? Considérez-vous toujours que les transports de patients relèvent, comme cela a été lu dans la presse, de l'« esbroufe » ? Pensez‑vous que le dimensionnement de votre communication en amont permet d'envisager une meilleure coopération entre les blancs et les rouges – même si cette coopération, dans les territoires, est en général plutôt bonne. Nous traversons une période qui, a priori, doit plutôt nous amener à un travail en commun, au bénéfice de nos concitoyens.
Estimez-vous, comme vous avez eu l'occasion de le dire, que certains appels n'ont pas été transférés et que le 18 n'a pas été utilisé à sa juste mesure ? Sur le site internet de vos services, sont indiqués les cas dans lesquels on peut joindre les pompiers : malaise, blessure grave, départ de feu, accident de la route, noyade, inondation.
Le docteur Braun, du service du SAMU, nous disait lors de son audition qu'il y avait eu une augmentation de 20 % des appels au 18. Confirmez-vous ce chiffre ? Dans le même temps, en moyenne, dans les centres du 15, le nombre d'appels a triplé.
Il était question dans le rapport de « perte de chance » : maintenez-vous ces termes ? Le docteur Braun a évoqué la double régulation entre la permanence des soins (PDS) et l'aide médicale d'urgence (AMU) et a indiqué que, dans les cas relevant d'appels pour urgence grave, en particulier les arrêts cardiaques, il n'y avait pas eu de surmortalité.
Par ailleurs, assez récemment, un mouvement de grève a eu lieu au sein des sapeurs-pompiers, dont l'un des motifs était le trop grand nombre de transports sanitaires qu'ils devaient effectuer, ce que je peux tout à fait entendre. Avez-vous eu connaissance de transferts d'appel du 18 vers le 15 pendant la crise ?