Dans la région Grand Est, où se situe ma circonscription, la situation a été catastrophique dès le début du mois de mars, et des mesures de protection ont tardé à être mises en place – j'aimerais que nous ayons une pensée pour cette aide‑soignante d'un EHPAD de Mulhouse, mère de trois enfants, morte à 43 ans des suites du covid au début du mois d'avril.
Pensez-vous que les professionnels qui continuent à intervenir en EHPAD ont besoin d'un soutien psychologique particulier ? Dans le Grand Est, une plateforme d'écoute a été installée. Les personnels ont-ils accès à de tels dispositifs dans toute la France ?
Les professions d'aide-soignant ou d'infirmier en EHPAD ne sont pas forcément très attractives, car les conditions de travail sont difficiles. Constatez-vous une démotivation ?
Beaucoup de personnes âgées, de 85 ans et plus, m'ont dit leur sentiment d'avoir été totalement privées de liberté. Elles ne remettent pas en cause l'interdiction des visites mais auraient aimé pouvoir communiquer de chambre à chambre, au besoin en prenant des risques. Cela interroge le statut de l'EHPAD. Est-ce réellement un substitut de domicile ?
Ma dernière question porte sur le décret du 28 mars. Certains médecins intervenant en EHPAD n'ont pu obtenir des hospitalisations à domicile et ont dû appliquer eux‑mêmes le protocole rivotril. Pensez-vous souhaitable que chaque établissement contractualise à l'avenir avec l'HAD ?