. Les propos de M. Durel auxquels vous vous êtes référé datent du 25 mars, à un moment où les hotlines n'avaient pas encore été créées. Des confrères nous avaient effectivement fait remonter des refus de la part de certains centres hospitaliers d'admettre des résidents venant d'EHPAD, mais il y a aussi, dans certaines régions, un problème de nombre de lits de gériatrie dans le secteur sanitaire. Dans certains endroits, la totalité des lits étaient déjà occupés par des malades qui avaient été hospitalisés avant l'arrivée du virus. Comme la durée moyenne de séjour dans un service de gériatrie est assez longue, le turnover est plus lent. Quand l'épidémie a commencé, nous avons suspecté que des patients sortant de l'hôpital avaient peut‑être rencontré le virus. Comme il a été très difficile de trouver des structures d'aval pour les accueillir, il y a eu assez rapidement un engorgement. Dans certains territoires, des établissements sanitaires privés géographiquement proches des EHPAD s'étaient préparés à mettre à disposition des lits de médecine gériatrique pour accueillir des patients malades : il n'a pas été possible de les y hospitaliser. Nous avons dénoncé cet état de fait et demandé que les hotlines fonctionnent logiquement avec le centre hospitalier de recours le plus proche, qu'il soit public ou privé, afin d'éviter de faire faire 50 kilomètres à un patient mal en point alors qu'il pourrait être hébergé et soigné dans une structure à proximité.